Parmi les différents types de traitements implantaires, l’implantologie sur le secteur antérieur maxillaire est un des plus difficiles à réaliser ; en effet aux impératifs fonctionnels classiquement réalisés s’ajoutent des impératifs esthétiques inhérents au secteur concerné.
Les paramètres devant être pris en considération sont nombreux; citons de façon non exhaustive :
- la date de l’extraction
- la cause de l’extraction (traumatique ou infectieuse)
- le volume osseux disponible
- l’environnement muco-gingival péri-implantaire
- le niveau de l’os par rapport aux dents adjacentes.
L’anatomie topographique du secteur édenté doit être scrupuleusement analysée dans les trois sens de l’espace.
Dans le sens sagittal : si on observe des coupes obliques tomodensitométriques du secteur antérieur maxillaire on constate que, presque systématiquement, les dents naturelles sont très vestibulées, au contact de la corticale externe.
Dans le cas d’implantologie post-extractionnelle , si on utilise le site extractionnel comme site implantaire, le risque majeur est d’avoir une fenestration vestibulaire par rupture d’ostéointégration ; ce phénomène s’explique par une absence de vascularisation intrinsèque de la corticale vestibulaire et la perte non compensée de la vascularisation desmodontale de la dent extraite.
Dans la plupart des cas le site implantaire est donc différent du site extractionnel ; l’implant est verticalisé avec une émergence cingulaire pour réaliser trois objectifs essentiels, à savoir:
- permettre l’interposition d’os spongieux vascularisé entre la corticale et l’implant,
- pouvoir choisir une solidarisation prothétique vissée ou scellée,
- satisfaire aux exigences esthétiques.
Dans le sens vertical : ce n’est plus le niveau osseux qui définit la position de l’implant mais le niveau du parodonte marginal des dents voisines pour éviter d’avoir une rupture de l’alignement des collets et le phénomène de « dent longue ».
Ce positionnement est directement lié à la notion d’espace biologique différent sur la dent naturelle et autour de l’implant.
Dans le sens frontal : le maintien ou la création des papilles nécessitent des distances inter-proximales spécifiques des structures anatomiques concernées.
- distance dent naturelle-implant : 2 mm
- distance implant – implant : 3mm
Le respect de ces divers impératifs permet d’obtenir un résultat esthétique suffisant compatible avec une ostéointégration nécessaire à la fonctionalité de la réhabilitation.
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