Dr Mathilde DELESPINE
Médecin (autre spécialiste)
Biographie
Mathilde Delespine, sage-femme depuis 2009 s’est intéressée à la problématique des violences faites aux femmes (VFF), dès ses études, guidée par la Dre Emmanuelle Piet. Elle a débuté son activité au sein de la maternité de Montreuil où elle a intégré l’unité de soins pour les femmes excisées de la Dre Antonetti et de Mme Fall. Elle a ouvert dans cet établissement une consultation prénatale dédiée aux femmes victimes de violences et piloté un projet de service autour de cette problématique.Titulaire du Master "Prise en charge des victimes et des auteurs d'agressions" au sein du laboratoire d'éthique médicale et de médecine légale de Paris Descartes, elle est depuis 2013 coordinatrice d’un programme de prévention des violences faites aux femmes au sein du réseau de santé périnatal NEF (Seine-Saint-Denis et Nord Seine et Marne). Elle est chargée d’enseignement dans plusieurs DU, Master et à l’Ecole Nationale de la Magistrature. Depuis 2015 elle est également experte formatrice pour la MIPROF. En mars 2016 elle rejoint la Dre Hatem pour coordonner la Maison des Femmes de Saint-Denis.Ce projet innovant est un lieu d'accueil ambulatoire, de consultation, de prévention et d'orientation pour toutes les femmes en difficulté, confrontées à une grossesse non désirée, à des violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles ou encore à une excision ou un mariage forcé.En 2017, elle contribue à l’ouvrage collectif « Violences Conjugales, le droit d’être protégée » dirigé par Ernestine Ronai et Edouard Durand. En 2018 et 2019 elle a fait partie de trois groupes de travail pour l’élaboration de recommandations auprès de la HAS (Haute Autorité de Santé) et de la SFMU (Société Française de Médecine d’Urgences).Dans sa pratique clinique Mathilde Delespine se questionne notamment sur le renforcement des compétences psychosociales lors de la période périnatale, particulièrement auprès des femmes présentant une ou plusieurs vulnérabilités. Elle adopte une approche de soutien dans la restauration des compétences et la réhabilitation des femmes via notamment le respect du consentement à chaque étape de la consultation.Elle utilise une démarche pro-active "d'aller-vers" via le repérage des antécédents de violences lors de l'anamnèse ainsi qu'une mise à disposition des connaissances médicales pouvant être comparable à une démarche d'éducation thérapeutique de la patiente.Elle tente de co-construire avec ses patientes leurs parcours de soins et de sortie des violences en s'incluant dans une équipe pluridisciplinaire.